Elle porte ce nom, parce que les évêques, dont le palais se trouvait à proximité, cédèrent une partie des terrains qui leur appartenaient pour rendre possible sa construction.
Ils y disposaient d'une salle, et reçurent l'autorisation du Roi de faire percer dans la muraille voisine trois larges ouvertures gothiques, qui devaient cependant être murées en temps de guerre. Elle est de l'époque de Philippe le Hardi (1270 - 1285). Carrée, surmontée d'échauguettes aux quatre angles, elle rendait impossible le passage entre les Lices Hautes et les Lices Basses , protégeait la Porte d'Aude et le Château Comtal.
D'affectation purement militaire, ce bel ouvrage rectangulaire bâti en grosses pierres de grès dur à bossage, se dresse à cheval sur les deux remparts et surplombe le chemin des lices. Les arcs qui surmontent le passage sont munis de mâchicoulis. Du côté de l'attaque extérieur, les murs sont ouverts de meurtrières qui donnent sur le faubourg de la Barbacane. Elle possède trois étages intérieurs, dont deux sont magnifiquement voûtés en pierres, tandis que le troisième se compose d'un réduit sous les combles et d'un chemin de ronde à crénelage découvert. Un escalier à vis permet de passer d'un étage à l'autre.
Cette tour avait non seulement pour fonction de bloquer et défendre le passage dans les lices, mais aussi le passage sur la courtine du rempart intérieur. En effet il fallait absolument traverser la tour pour aller de la partie nord à la partie sud des remparts, et forcer deux portes ! C'est juste derrière cette tour que se trouvaient autrefois les jardins de l'évêché.
De plus, c'est dans cette tour que Viollet le Duc installa son bureau lors des travaux de restauration de la Cité.
La cité de Carcassonne - Tour de l'Évêque 
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